Je vais laisser entrer le soleil dans ma vie aujourd'hui.
J'ai décidé de prendre du bon temps, de profiter de ce qui m'était offert. Je ne dis pas que j'y arriverais. Je crois être assez loin de l'idée de bonheur que j'imagine. Mais si je m'accroche, je pourrais peut-être y arriver d'ici quelques années.
Et si je suis si positive aujourd'hui, c'est grâce au commentaire d'hier. Sur mon article négatif. Déprimant. Quelqu'un m'a dit qu'il fallait recommencer sa remise en question lorsqu'on n'arrivait pas à voir la solution à ses problèmes. Et c'est ce que je vais faire. Je vais recommencer à me poser mille et une questions sur moi, ma vie. Et je vais d'ailleurs commencer par mon passé. Cela n'interressera sûrement personne. Tant pis... je prends le risque. Je prends le risque aussi de faire remonter à la surface des souvenirs qui font mal, et que j'ai préféré oublier. Des souvenirs qui seront peut-être un peu flous.
Je veux savoir pourquoi je ne suis pas heureuse, alors que je le pourrais. Pourquoi ne profitais-je pas de tout ce qui m'est offert? De l'amour que mes parents me donnent?
Je le leur rends plutôt bien en ce moment, et c'est une période comme j'aurais aimé en avoir plus. Des périodes de parfaite entente avec eux. Jamais nous n'avons eu de relation aussi douce. Aussi démonstrative d'affection. Mais cela me paraît éphémère. J'ai l'impression que ce bonheur que je touche du bout des doigts finira par s'envoler, s'évanouir. S'en aller. Je voudrais pouvoir retenir ces moments de bonheur. Les faire vivre toujours. Je sais pourtant que c'est impossible. Impossible et irréel de le vouloir.
C'est tout moi ça! Je veux ou je souhaite toujours quelque chose qui ne peut pas m'être donné. Ou que je ne peux garder. Pourquoi ai-je tant besoin de ce bonheur? J'ai tant d'amour autour de moi: mes parents qui ne veulent que le meilleur pour moi, mon petit-ami, que je crois ne pas aimer à sa juste valeur. Il m'aime, il me le dit, me le répète et je ne cherche qu'une chose: m'enfuir. Partir et quitter cet amour que je recherche et qui pourtant m'étouffe...
Pourquoi ne suis-je pas une fille normale qui donne autant sinon plus d'amour qu'elle ne reçoit? Pourquoi en suis-je pas une fille entourée d'amis sincères aussi nombreux qu'interressants? Je n'ai que peu d'amis. Il y a d'abord Shannen. Ma copine bretonne. Elle et moi, c'était une amitié fusionnelle pendant un an. La même fac, les mêmes fou-rires. Les mêmes délires. Les mêmes envies. On se prenait presque pour des soeurs tellement on s'entendait bien. Mais il a fallu qu'elle quitte le sud t qu'elle retourne vivre près de sa famille. Je l'adore, je l'aime!! C'est ma meilleure amie. Nous nous écrivions beaucoup. Mais ce contact que nous vouloins tant entretenir s'effiloche. Il se fane comme une fleur. tristement. Je voudrais la revoir et revivre comme avant tous ces moments que nous avons partagé. Rien de sexuel là-dedans. Juste de l'amitié sincère et partagée. Sans hypocrisie. Sans mensonge.
Je voudrais la revoir, savoir comment elle va. Ce qu'est devenue sa vie. Elle me manque tellement... C'était presque une partie de moi. Un jour sans la voir et c'était la tristesse. Et là, cela va faire bientôt 9 mois que l'on ne s'est pas vues. Je me souviens le jour de son départ. J'ai pleuré, comme si je la perdais à tout jamais. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J'aurais tant voulu qu'elle reste. Que notre amitié devienne plus forte... Au lieu de ça, j'ai l'impression que notre amitié ne sera plus qu'un bon souvenir. Mais je ne veux pas que cette amitié meure! Je voudrais qu'elle vive!!! Qu'elle ne meure jamais...
Mon autre amie, c'est Juliette. Je lui parle de tout. De rien. C'est comme une grande soeur. Nosu avons beaucoup de points communs, que ce soient des qualités ou des défauts. Nous portons le même prénom (Morgan et Juliette n'étant que des pseudonymes). Et nous sommes un peu pareilles. Quelques années nous séparent. Pourtant, quand nous sommes ensembles, ces années de différence n'existent pas. Pour moi, elles n'existent que sur le papier. J'aime Juliette comme on aime une grande soeur. Moi, fille unique, toujours à la recherche de quelqu'un qui pourrait tenir ce rôle. Et je l'ai trouvé. Je prends toujours ses conseils très au sérieux. On se ressemble tellement... Je sais que je peux vraiment compter sur elle.

Voilà pour ce matin. Peut-être reviendrais-je cet après midi. Peut-être pas. Tout dépend de ma motivation et des choses que j'ai à faire dans le monde réel. Ce monde dont je veux tellement m'échapper. Ce monde que je voudrais pouvoir façonner comme ce joueb.