En quelques jours, mon humeur s'est dégradée... Je sais bien que mercredi j'étais tout ce qui'il y a de plus optimiste, de plus heureuse, mais là... là... Plus du tout.
Pourtant, ces derniers jours ont été riches en évenements! Jeudi, tout d'abord, j'ai passé l'après midi avec Val. On est allée en ville pour faire quelques boutiques, discuter... Bref, une après-midi entre filles. On est passée devant des boutiques de pierçing, parce que j'avais décidé de m'en faire un pour mon anniversaire, qui est le 28 mai. J'avais le temps de me préparer et de choisir le bijou. Et puis d'un coup, Val m'a dit "Ca me donne trop envie d'en faire un, mais si je le fais c'est tout de suite ou jamais!" Et hop! Ni une ni deux, nous sommes allées chez le tatoueur où j'étais déjà allée pour mon tatouage, il y a deux ans. Et vingt minutes plus tard, une fois les bijoux choisis et désinfectés, nous voilà percées... Je suis passée la première, stressée comme pas possible à l'idée qu'une aiguille allait me trouer la peau, et l'idée d'avoir mal me terrifiait... Je me suis mise à respirer un peu comme les femmes enceintes, pour essayer de me décontracter. Le perceur m'a rassurée, il m'a dit que ça allait bien se passer. Il a mis des gants, sorti l'aiguille de son emballage, l'a désinfectée, m'a badigeonné le nombril de Bétadine, et m'a dit de m'allonger sur la "table". Ce que j'ai fait, toujours tétanisée... Et en cinq minutes, j'avais le bijou sur moi!! Je n'ai pas pleuré!! youpi!! ;-) Bon, je l'avoue, on sent l'aiguille, mais la douleur n'est pas si insurmontable que ça! C'est un moment pas très agréable, c'est sûr, mais c'est très rapide! Il a mis le bijou, m'a enlevé la Bétadine (sur le chemisier blanc, ça aurait fait mauvais effet...). Et il m'a mis un pansement parce que je saignais un peu. Oh! Pas à flots!! Mais c'est normal de saigner quand on se fait trouer la peau, non?
Val est passée après moi, mais elle, elle a eu mal!! Et elle a encore souffert le lendemain. Pas moi, ce dont j'étais assez contente, il faut bien le dire, parce que pour une fois que quelque chose se passe bien pour moi!!
Ce que j'appréhendais le plus, c'était la réaction de mes paretns. Bon, ils savaient que je voulais me faire percer le nombril. Ils savaient que j'allais le faire, donc ils ne sont pas tombés des nues. Quand je leur ai montré, la première chose qu'ils m'ont demandé, c'était si j'avais eu mal. Sinon, le fait que je bouge le bijou leur retourne l'estomac. Je ne leur en veux pas, ça me faisait pareil quand je voyais Juliette tripoter le sien.
En plus, ce n'est vraiment pas excessif: 25 euros le perçage et 10 euros le bijou. n s'en est bien sorties!! Et je ne me lasse pas de l'admirer... Je deviens de plus en plus narcissique avec mon nombril. Et je fais un peu comme dans la pub "Sveltesse 0% de complexe": j'exhibe mon nombril comme ça, pour le plaisir, mais seulement face à des gens que je connais!! Et J'en prends bien son!! Je me lave à la Bétadine rouge (juste le nombril, après ma douche), et je désinfecte à l'Eau Oxygénée en 10 volumes matin et soir. Ca ne pique pas, ça ne fait plus mal. C'est juste encore un peu sensible, mais ça, c'est normal!
Et puis, cet été, ça va faire terrible, avec le maillot!! Surtout si je fais des abdos avec le super appareil que j'ai acheté il y a trois semaines à Intersport...
Vendredi a été une journée banale: boulot et retour maison. Et samedi, boulot aussi. La seule chose qui sortait de l'ordinaire, c'était la soirée. Parce que j'avais été invitée par mon ex (que j'ai présenté à Val et qui sort avec depuis un peu plus d'une semaine) à boire un verre chez lui avec Fabrice (dont j'ai déjà parlé)et Paul, avec leurs copines. Je me sentais flattée, parce que nous sommes redevenus amis depuis peu, et que le fait de pouvoir à nouveau me confier à lui me fait vraiment du bien. Nous avons Vécu tellement de choses tous les deux que ça ne pouvait être autrement, après quelques moments de haine quand même. Je me suis donc retrouvée chez lui (je vais l'appeler Gabriel). Mais avant de décrire la soirée, il faut que je parle un peu de lui.
Gabriel, c'est avant tout mon voisin. On se connait depuis qu'on a 11 ans. J'avais 15 ans et lui 17 quand nous sommes sortis ensembles. Ca a duré deux ans et demi. Quand on s'est séparé, il est retourné en Normandie, sa région d'origine. Pendant quand même un an. On s'envoyait des textos, on s'écrivait des lettres. Puis il est revenu à la péridode du bac. Après les écrits et avant les oraux, c'est à dire en juin. Et nous sommes ressortis ensemble pendant six mois. On avait mûris.On avait changé. A la fin, ça n'alalit pas. Et après notre séparation, il y a un peu plus d'un an, on a tenté de devenir amis, mais ça n'a pas marché. C'était de notre faute à tous les deux. On en est arrivé à se détester. Et puis récemment, grâce à Fabrice, on s'est reparlé. Et on a décidé de rester amis. Et j'ai pu me confier à lui quand ça n'alait pas avec celui que j'ai quitté au début de ce journal. Je suis contente qu'il soit là.
Donc, à neuf heures et demie chez lui, j'ai revu Fabrice, que je n'avais pas revu depuis le code. Et Paul. Je les adore tous les deux. Je les ai connu quand je sortais avec Gabriel. J'ai déjà raconté mercredi la rasion pour laquelle je ne les avais pas revu depuis. Et ça m'a fait du bien de les revoir.
Dans l'appartement de Gabriel et de ses parents, beaucoup de souvenirs me revenaient en mémoire. Mais beaucoup de choses avaient changées. Je me sentais en terrain familier, mais ce terrain avait quand même changé depuis que je n'y avais pas remis les pieds. Ca m'a fait tout drôle d'ailleurs. Je suis même retournée dans sa chambre pour voir ses DVD, et les photos qu'il a accrochées au mur. J'y suis dessus. Ca m'a touché. Sa chambre n'avait pas changée. Tous les meubles avaient la même place. Il avait juste plus de DVD, plus de photos. Toujours autant de bazar!...
J'essayais de m'intégerer dans les conversations. De participer. Pas d'être seulement la copine qu'on invite pour pas qu'elle se sente seule. Je voulais qu'on m'aime bien. Qu'on ait juste envie de me revoir. Mais je me sentais toujours de trop. J'étais la cinquième roue du carrosse, ils étaient tous en couple.
A un moment donné, Gabriel est venu s'asseoir à côté de moi et m'a fait un bisou sur la joue. Il m'a dit qu'il était heureux qu'on soit amis, et qu'il tenait à me le dire en face, pas seulement par textos. Parce que c'était important pour lui. Il m'a remercié de lui avaoir présenté Val, parce qu'il avait l'impression que ça allait durer entre eux.Il m'a serré dans ses bras deux secondes, et il est parti embrasser Val.
J'ai eu envie de pleurer. Je n'ai pas pu lui répondre. Aucun son n'est sorti de ma bouche. Si jamais j'avasi dit un mot, j'aurais eu envie de pleurer. Et d'ailleurs là, je commence à voir les touches un peu troubles... A ce moment précis, j'ai mordu le bout de ma langue tellement fort que j'ai senti un petit gout de sang dans ma bouche. Quand je me mords la langue, c'est pour ne pas pleurer. Je serre le poing aussi, mais là, ça se serait remarqué... J'avais envie de pleurer parce que j'aurais voulu le serrer dans mes bras pendant un momnet interminable pour lui dire combien il m'avait manqué, combien j'étais heureuse que nous soyons en bons termes, heureuse de pouvoir compter sur lui, et qu'il pouvait compter sur moi n'importe quand... Mais il y avait ses copains, sa copine... Ca n'aurait pas été... bien vu. Je crois que j'avais aussi envie de pleurer parce que j'étais un peu jalouse de Val. C'est la première fois que je le vois avec une autre fille. Qui plus est ma copine. Ca me faisait bizarre, je la voyais en train de prendre ma place...
Pendant qu'elle discutait sur le balcon avec Fabrice, Gabriel et moi avons en quelque sorte retrouvé notre complicité d'avant sur une chanson de Daft Punk. "Harder Better Faster Stronger". Je ne sais pas si vous connaissez la chanson, elle est géniale! C'est d'ailleurs grâce à Gabriel que j'adore autant Daft Punk. Et on a chanté tous les deux cette chanson, en même temps, comme avant.
J'ai eu envie de pleurer. De nouveau. Je me suis réfugiée su rle balcon, où l'odeur d'un joint m'a fait un peu de bien. A peine. Juste le temps de me laisser porter par l'odeur qui se dégage. Je ne fume pas, mais j'adore la fumée. Quand je suis retournée dans le séjour, ils étaient en train de s'embrasser. Je n'ai pu que détourner les yeux. Je me sentais mal. Je me sentias mal parce que je sais qu'il tient à Val, mais il porte toujours la gourmette en argent que je lui avait offerte. Il embrasse Val, mais quelque fois il me regarde avec un regard de complicité...
Suis-je encore amoureuse? Ce qui est sûr, c'est que je tiens beaucoup à lui. Et je ne sais pas si sortir avec lui ce serait une bonne chose: je connais ses qualités, bien sûr, mais aussi tous ses petis défauts. Je connais aussi ses goûts, ce qu'il aime. Oh évidemment, il doit avoir changé sur pas mal de choses.. Et puis, ce ne serait pas juste de ma part de ne pas vouloir le voir heureux avec une autre, alors que c'est moi qui les ai présenté!
Hier soir, j'avais l'impression d'être l'héroïne d'un mauvais feuilleton, celle qui doit renoncer à celui auquel elle tient pour qu'il soit heureux avec son amie...
Mais qu'est-ce qui se passe dans ma tête!??!! Qu'est-ce qui m'arrive?!?!? Je ne comprends plus rien...