Un p'tit coin de ciel bleu est apparu dans ma vie, dans mon tout petit univers. Un petit coin de ciel bleu, et pourtant il faisait nuit, et les étoiles brillaient au-dessus de moi lorsque j’ai entendu sa voix.

Sa voix que je n’avais pas entendue depuis des jours. Et qui m’avait tant manqué, sans que je ne m’en apperçoive. Je ne pensais pas que le fait d’entendre sa voix rendrait mes doutes plus faibles, et beaucoup moins convainquants. A vrai dire, je lui reprochais pas mal de choses, et j’ai voulu toutes les lui dire. Ça l’a blessé, ça lui a fait mal. Mais je me mets à sa place. Moi aussi j’aurais eu mal si la personne dont j’étais tombée amoureuse m’avait dit qu’elle ne me croyait pas lorsque je lui disais que je voulais vraiment que cela devienne sérieux.

Oui, je lui ai dit que j’avais du mal à croire qu’il voulait s’investir, parce qu’il ne se confiait pas. Parce que pour moi, quand on s’investit dans un couple, on arrive à se confier l’un à l’autre. On partage tout, les bonnes et les mauvaises choses.
Je comprends sa douleur.  Et j’ai compris aussi qu’il n’était pas le seul en cause dans notre malaise. J’y suis en partie aussi pour quelque chose. J’avais beaucoup de mal à me l’avouer.

En fait, j’ai reporté sur lui toutes les promesses que n’avaient pas tenus mes anciens copains, parce que je me disais que lui était différent des autres. Et qu’il pourrait les tenir. Je lui en ai trop demandé dès le début. Je m’en rends compte. Je voulais tout, tout de suite. Le bonheur dont je rêvais, une histoire solide. Or, j’ai compris que c’est seulement avec le temps que se construisent les histoires solides. Que c’est aussi avec le temps qu’il arrivera à se confier.

Ça m’a fait du bien de l’entendre. Sa voix m’a appaisée. Nous avons retrouvé un peu de notre complicité. Nous avons de nouveau ri ensemble, plaisanté sur des sujets qui ne font rire que nous.

Je ne vais pas trop m’avancer sur cette douceur retrouvée, cette complicité qui se dessine autour de nous, une nouvelle fois. Je ne voudrais pas être trop optimiste, ni nous porter malchance.

Demain soir, nous sommes invités à une soirée, chez un ami commun. Je ne sais pas si j’ai envie d’y aller, ou si je préfèrerai être seule avec lui. Je ne sais pas, je l’appelle ce soir pour qu’on en discute.
Pour la Saint Valentin, nous avons prévu d’aller au cinéma. Voir Peter Pan. Je sais, ça fait très puéril, mais on adore les dessins animés tous les deux… Et je lui ai acheté une carte. Je l’ai acheté hier en fait. Avant qu’on ne discute. J’avais envie. Elle est très simple, très sobre. Je ne sais toujours pas ce que je vais écrire dessus. Comme cadeau, je n’ai pas d’argent. Mon argent de poche, je l’économise, parce que je suis une tros grosse dépensière. J’avais envie de lui faire des petits gâteaux, en forme de cœur. J’avais acheté un moule déformable où peuvent cuire 6 petits gâteaux, comme des mini-cakes, l’année dernière. C’est très mignon, et je pense que ça lui plaira. Enfin, j’espère.

Qu’en pensez-vous ?…

 

Je vais l’appeler. Pour demain. La fête chez C. Ce serait l’occasion de sortir, de se voir avec du monde autour. Pourquoi pas ?

 

Bisous