Hier, journée de boulot. Comme d'habitude. Des gens pressés, des gens gentils, des petits jeunes, des petits vieux...
Mais je n'ai pas à me plaindre, j'ai mérité mon (maigre) salaire. J'ai vu mon chéri. Il est venu faire quelques courses avec sa soeur. Et comme il me l'avait dit la veille au téléphone, c'était surtout pour voir ma nouvelle coiffure. Impatient. Et contrairement à ce ke je pensais, ma coiffure lui a plu. Je ne m'attendais pas à cette réaction. Vraiment pas. Je croyais kil n'aimerait pas, et je me confortais dans cette idée. J'en étais persuadée. Et je m'en réjouissais d'avance, presque comme un défi. M'aimerait-il toujours, même s'il n'aimait pas ma nouvelle coiffure? Parce que pour lui, j'ai l'impression ke les critères physiques sont très importants. Il ne faut pas ke je grossisse, ke je devienne rousse (il m'a clairement fait savoir qu'il n'aimait pas les rousses et qu'il ne voulait pas que je le devienne.).
Hier soir, c'était bizarre entre nous. On est allé chez un copain du boulot (le mien) qui fêtait son départ. Au début, la soirée était plutôt ennuyeuse, disons le. Ensuite, quelques uns sont partis et du coup, l'ambiance s'est détendue. On a commencé à bien rigoler. Les garçons ont joué de la guitare. Bon, pas tous.Deux en fait, sur les cinq. C'est déjà pas mal, parce qu'ils jouaient très bien. Donc, l'ambiance de la soirée s'est améliorée. On a ri, bu et mangé. Un peu de pizza, beaucoup de gâteaux faits maison. C'était très sympa.
Toute la soirée, je n'ai pas témoigné à mon chéri le moindre sentiment. Pas un mot, à part "ça va?". Ce à koi il me répondait "oui" d'un air ki veut dire non. Mais devant les autres, je ne voulais pas commencer une discussion ki aurait pu tourner au petit drame.
Lui, par contre, il se serrait contre moi. Il mettait son bras autour de mes épaules, de mon dos. Il se faisait câlin. Tendre. Mais silencieux, ce ki n'était pas dans son habitude. Kan nous sommes partis (nous avons rejoins des amis dans un resto-boîte ma foi très sympa) il est resté silencieux quelques minutes dans la voiture. Il n'a pas mis la radio. Il m'a dit ke ma copine Juliette lui avait conseillé de me parler au lieu de seulement être tendre. Et il a parlé. Il m'a parlé de son père malade (il vient d'apprendre kil a du diabète) et de moi trop silencieuse, presque froide, presque indifférente. Il m'a demandé pourkoi je prenais tous mal en ce moment. Je lui ai dit ke je n'en savais rien. Que je ne calculais pas mes actes. Il a pleuré au volant. Il ne voulait pas ke je le vois, mais en étant à côté... Je lui ai demandé d'arrêter. Parce que je n'aime pas le voir pleurer. Il m'a dit kil avait peur de me perdre.
Après, dans le resto-boîte, on a dansé. En fait, j'ai dansé, il est resté debout à me regarder ou à me prendre dans ses bras. Et il a encore pleuré. "J'ai peur de te perdre" m'a t'il dit. J'avais l'impression qu'il pleurait comme un enfant ki n'a pas ce qu'il veut. Comme s'il pleurait pour m'apitoyer, pour me faire rester. Pour me rendre coupable de lui faire de la peine.
Et sur le trajet du retour, on n'a pas dit un mot. Dans mon parking, il a éteint le moteur et on a continué à parler. Il m'a dit, avouer serait le mot juste, qu'il avait voulu se suicider pour ne plus avoir de soucis. Pour ne plus avoir mal au coeur ( Quand il a des soucis, il a mal au coeur au sens littéral du terme: c'est une douleur physique). A propos de son père, je lui ai dit ke ça se soignait. Beaucoup de gens vivent en ayant du diabète. Je lui ai demandé si son père ne ferait pas attention maintenant. Il m'a répondu ke non. Et ke le médecin lui avait donné un petit cachet, tout petit.
Je ne comprends pas ces gens ki se renferment sur leur malheur! Quand on a su ke mon père avait des kistes sur les reins, on a pas baissé les bras et on ne s'est pas plaint!!! On est allé voir les médecins, pour savoir ce qu'on pouvait faire! Les kystes de mon père se sont transformés en trous. Du coup, ses reins ne fonctionnent plus. Il a eu le choix entre des dialyses quasi-qotidiennes et des médicaments accompagnés d'un régime alimentaire. Il a choisi la deuxième solution. Et il va très bien aujourd'hui! Il surveille son alimentation. Plus de sel. Il prend des médicaments tous les matins, surveille ce qu'il mange. Il peut manger du pain normal mais n'a plus le droit d'ajouter de sel dans les plats. Du coup, ben... c'est un peu fade, ok, mais il compense par des épices. Et il n'a plus droit au sucre non plus, enfin ,juste un peu dans les jus de fruits. Il ne s'est pas renfermé sur son problème en attendant ke ça passe tout seul ou je ne sais koi.
J'ai l'impression ke c'est ce ke mon chéri fait. Se concentrer sur le problème, ne voir ke le côté négatif des choses. Alors kil y a plein de solution pour les diabétiques!! Il faut, je crois, surveiller son taux de sucre, ne pas se gâver de gateux ou autre produit sucré... Beaucoup de gens vivent avec le diabète.

En tous cas, entre lui et moi, ça prend une mauvaise tournure. Il m'a dit kil avait cru ke je voulais le kitter. Et j'ai l'impression ke fort de cette idée, il me fait culpabiliser pour ke je reste. "J'ai mal, ke ferais-je sans toi, je vais me suicider pour ne plus avoir de soucis... " Il prend tout au tragique. D'accord, découvrir ke son père a le diabète n'est pas quelque chose de réjouissant. Mais ce n'est pas la fin du monde!! Je n'aime pas ce côté défaitiste!! Il y a beaucoup de choses ke je n'aime pas à son propos.
Le fait kil veut habiter avec moi (j'étais d'accord il y a quelques semaines.) dans un F3!! On est jeune, on peut prendre un f1 ou 2 maxi. Mais f3, avec des petits moyens!!! Il rêve... Il veut aussi qu'on prenne ses meubles. J'en ai plein ma chambre ki peuvent être utiles (étagères, armoire, commode...) mais non, monsieur veut ses meubles ou ceux de sa grand-mère. Il veut aussi son bureau, son lit, sa télé, sa chaine. Et moi dans tout ça? Je pourrais mettre ma touche? Apporter quelque chose pour me sentir chez moi? Ou alors je devrais accepter kil décide de tout? Parce que pour l'argent, il avait déjà tout planifié. Ses parents lui avaient dit qu'ils lui paieraient la partie non payée par l'aide au logement (APL) s'il habitaient chez son grand-père (ils n'auraient pas de loyer à payer). Et moi je paierais l'électricité et l'eau. On partagerait les courses. Je ne trouve pas ça logique!!!! Ma copine juliette m'a dit ke dans un appart, on partage tout. Pas seulement les courses. Je pense qu'elle a raison. Je n'ai pas envie de me faire avoir. D'accord, on est amoureux lui et moi (en ce moment, je suis envahie par le doute). Mais on a brûlé les étapes. Parce qu'à chaque fois kon vit un week-end ensemble kan mes parents ne sont pas là, on s'engueule, on n'est jamais d'accord. Donc je ne pense pas que l'on soit vraiment faits pour être ensemble toute notre vie... C'est dur à dire, dur à admettre, après tout ce que j'ai dit et fait avant, tous les rêves que nous avions fait ensemble. C'est dur de dire ça après tous les engagements que nous avons pris. Je pense vraiment ke nous sommes allés trop vite. Des fiançailles après seulement six mois, c'est peu. Pas assez pour vraiment se connaître. Pas assez pour vraiment savoir si on est faits l'un pour l'autre.
En plus, il dit tout à sa mère sur notre vie sexuelle. Je n'aime pas ça. C'est personnel!! Le raconter à un copain, ok, mais à sa mère!! Surtout kan elle ne se gène pas pour faire savoir qu'elle sait. Pour montrer qu'elle a un esprit jeune. Alors qu'en fait, elle ne veut pas que je dorme avec son fils chez elle. Si elle savait ce qu'on y a fait chez elle, elle voudrait paraître moins jeune... Il lui dit même quand j'achète des dessous!! Il lui dit ce que c'est la forme, la couleur... Tout!! Et je ne supporte pas. Je ne supporte pas que sa mère essaie de s'immicer entre nous. De tout savoir. Du pourkoi et du comment. Je ne supoprte pas. Sa mère est bien gentille, mais elle est obsédée de la couture. Mes ourlets de pantalon ne sont pas faits comme il faut, elle me dit alors de les lui amener. Kan je lui dit ke je les ferais, elle me demande à chaque fois ke je la vois si je les faits. Je ne passe pas ma vie à coudre!! Elle est un peu étouffante je trouve. Mais ce n'est pas ma mère,je ne la juge pas, je dis juste ce que je pense. Son père aussi m'énerve un peu sur certains points. Ok, je n'ai pas mon permis, jel'assume. Je suis en train de le passer. Lui, ce n'est pas les ourlets kil me rabache, c'est le permis. "alors, c'est kan kon le passe?" Kan je veux d'abord!!
En plus, ses parents me vouvoient. Je ne vois pas l'intérêt. On n'est plus dans les années 40!! Et j'ai 19 ans, on peut me tutoyer, ça ne me dérange absolument pas. Ca fit très vieillot. Très... Très rien en fait, c'est nul ,c'est tout. Je n'ai pas l'âge d'être vouvoyer, sauf par des patrons, mais ce n'est pas le même contexte...

Cette après-midi, mon chéri voualit kon aille chez lui. Encore. Pour faire koi? Jouer à la PlayStation. Encore. C'est toujours chez lui kon va. Et je n'ai vraiment pas envie aujourd'hui. Mais alors pas du tout. Je ne veux pas voir ses parents, dire bonjour, raconter ma vie, me fair engueuler pour mes ourlets, mon permis et je ne sais koi encore. Je voudrais passer une après-midi devant la télé, sous ma couette. Tranquille. Et apprendre à bien me servir d'Excel. Pour mardi.
Parce que mardi, j'ai un RDV pour un boulot. Pour mon BTS. Lundi, je vais voir le Greta. Pour savoir ce que je dois faire, dire. Pour savoir ce qu'est vraiment un contrat de formation. Comment ça va se passer. Et juste pour leur dire que je suis contente!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'espère que ça marchera!!!!!

Bon, je m'arrête sur cette note optimiste. En espérant rester sous ma couette cet après-midi.

Bisous